Restauration de la fraiseuse horizontale Adcock & Shipley 1ES
Ma fraiseuse arrive enfin à la maison après toutes ces années où je n'avais ni la place ni le temps pour la rapatrier de mon ancien atelier de Reims .
Un matin , ça m'a pris d'aller chercher la machine alors même que je n'avais pas encore la place pour l'instaler , elle me manquait trop et il faut bien que les choses avancent !
Comme lors de son deuxième déménagement (et oui ça fait dejà deux fois que je la déplace ! ) elle va être séparée en trois parties.
C'est le bâti qui monte le premier dans le camion.
La pente est un peu raide mais il va y aller centimètre par centimètre.
La table et la console attendent sagement leur tour.
Une fois arrivé à la maison c'est en glissant sur des cornières que tout ce petit monde avance vers l'atelier. Le sol de la cour est encore en terre mais ça va changer .
la peinture est plutôt défraîchie , il faut dire qu'elle à quand même 47 ans
je ne pouvais pas la remonter sans un petit nettoyage .......mais cela s'est transformé en grosse révision , démontage total de tout ce qui s'appele assemblage , décapage de la peinture ( enfin ce qui en reste ) et ensuite peinture. Un peu plus de boulot qu'un simple déménagement !
De la vielle graisse mélangée aux copeaux est abondamment présente sur les pièces , un bon bain de gasoil va venir à bout de tout ça.
Je n'ai pas eu trop de mal avec la peinture vu le peux qui reste.
Les pièces sont déjà un peu plus propres
Du côté de la vis d'entrainement du déplacement longitudinal un roulement est HS , comme c'est une machine Anglaise ils sont en système impérial et pas facile à trouver très cher ! enfin c'est pour la bonne cause .
Entre temps je casse la dalle (plutôt une chape maigre ) de la troisième partie de l'atelier pour décaisser et tout mettre à niveau .
A droite seulement 10 cm à retirer , à gauche 40 cm , j'ai chargé une paire de caisses de gravas à la déchetterie.
La trace sur le mur c'est l'ancien niveau de la terre , maintenant il ne reste que 5 tonnes de béton à couler.
Les carters sont prêts pour la peinture , je vais prendre de l'hammerite martelée comme elle était à l'origine et pour avoir une teinte ressemblante j'ai mélangé un pot de 0.75 L de vert jade avec 0.25 L de vert épicéa
La colonne est seulement poncée pour égaliser les marques et retirer la vielle peinture qui cloqueVoila la différence ,ca valait le coup quand même.
Comme il s'est passé plus de 6 mois entre le démontage et cette photo, j'ai étalé sur une table la plupart des pièces dont je ne me souvenait plus franchement de leur emplacement et par déduction et vague souvenir tout a trouvé sa place , ne faites pas comme moi en mettant autant de temps entre le démontage et le remontage ( mais bon , entre temps la cour s'est pavée ! , cf photo précédente )
Maintenant que la dalle est sèche je peux commencer le remontage final.
Fini le temps des manipulation à la barre a mine et divers bouts de bois , c'est quand même plus facile comme ça.
Une chose qui ne se voit pas mais il y a sous la fraiseuse à cet emplacement une épaisseur de béton de 30 cm qui sont les futures fondations de la fraiseuse de mes rêves ......... une Huron
Petit à petit les différent organes prennent place.
j'en ai profité pour refaire le fleurage des glissières.
Je regarde l'état de la graisse des roulement du moteur et elle n'est pas en bonne forme.
Du coup je démonte le moteur pour le nettoyer et changer la graisse .
Elle est enfin remontée et fonctionnelle , cette restauration a été un véritable plaisir et je vais pouvoir de nouveau faire des copeaux et en plus sur une belle machine .